Député ou comment manager un projet collectif

Voilà un article que j'ai dû écrire pour une revue économique, vous y retrouverez certaines pistes de réflexions sur l'engagement en politique
Bonjour, je réponds à vos questions avec joie, étant chef d’entreprise et créateur de plusieurs entreprises je dois avouer que je me suis toujours demandé pourquoi cette volonté de créer d’entreprendre et d’où vient ce courage d’affronter cette responsabilité nouvelle face aux incertitudes liées à cette aventure qu’est l’entreprise.
Le courage pour moi naît souvent d’un manque d’une frustration, je peux mieux l’expliquer et le comprendre maintenant que je suis arrivé au terme d’un cursus de psychologie qui me permet d’accompagner les cadres et chefs d’entreprises dans leurs difficiles missions.
J’ai connu mes premières frustrations alors que j’étais encore scolarisé mais athlète de haut niveau en moto, en 1986 je subis un grave accident de moto en championnat du monde. Je fus tenu éloigné des pistes pendant 16 mois. Durant le temps d’hospitalisation et de rééducation j’ai compris que je ne reviendrais jamais au niveau connu auparavant. J’ai eu alors le désir de rester dans l’univers qui me convenait le mieux et bien que je n’ai que 21 ans à l’époque je me suis lancé dans la création d’une entreprise évènementielle de mon lit d’hôpital (Holeshot)
J’ai crée une course appelée le supermotard réunissant les meilleurs pilotes du monde au pied du mont blanc pour s’affronter sur un parcours mixte terre et bitume. Rapidement l’événement et mon entreprise ont dépassé tous mes objectifs (retenez bien la notion d’objectif) Je me suis retrouvé à la terre d’un « Barnum » de 480 coureurs pro, toutes les plus grandes écuries de courses moto (Yamaha, Suzuki , Kawasaki….) 1800 officiels, 120 gendarmes, 60 pompiers, 350 bénévoles organisateurs, 1 bloc opératoire, un hélico et 6 chaînes de télévisions dont France 2 en direct et auto moto en différé, je n’avais que 21 ans ….
Etait ce du courage ou de l’inconscience ? Pourquoi avoir eu ce désir si profond de se lancer dans cette aventure digne d’une traversée de l’atlantique à la rame ? Peut être pour exister différemment, se découvrir « leader » se démarquer des « suiveurs » En psychologie on estime à 5% les tempéraments leaders et 95% les suiveurs. Est-ce dans le regard du père ou de la mère que tout à commencé ? Avons- nous besoin à ce moment d’exister encore plus fort à leurs yeux et cette volonté ira t’elle jusqu’à nous guider toute notre vie dans des combats courageux de créations d’entreprise, de management, d’engagement total ?
Suite à cette première entreprise j’en ai crée d’autres comme Chamonix multi aventures, première structure capable de manager 80 séminaires d’entreprises par an dans la vallée du mont blanc. J’avais tout juste 25 ans et mes clients étaient des agences de com des managers d’entreprises plus madrés que moi mais qui appréciaient ce que je faisais et surtout traitaient avec moi comme avec un statut d’égal. Peut être là aussi une source de satisfaction qui demande du courage mais en apporte aussi .
Manager, entreprendre, c’est affronter l’inconnu c’est aussi se démarquer vouloir prendre en main sa vie professionnelle et pas corollaire sa vie sociale avec tous les risques que cela peut engendrer. A l’identique de ce qui a fait l’humanité, il à bien fallu que le chasseur sorte de sa grotte pour aller chasser et peaufine sa technique pour survivre, alors entreprendre serait peut être un besoin atavique plus fort chez certain hommes que d’autres.
Maintenant définir le courage d’entreprendre est relatif, il y a ceux qui entreprennent avec leurs moyens personnels à différencier de ceux qui grâce à un réseau structuré vont entreprendre avec l’argent de capitaux d’investissements. Le sens du mot courage n’a pas la même sonorité loin de là !! Car entreprendre et risquer de perdre sa maison gagée par l’organisme bancaire demande un courage immense par rapport à celui qui va entreprendre à l’aide de capitaux d’investisseurs garantis par des assurances à hauteur de 70%.

2) Le manager doit faire preuve d’un courage indéfectible car i va devoir affronter ses responsabilités au quotidien.
Je vous narre cette anecdote d’un chef d’entreprise que j’accompagne depuis 3 ans. Il se plaignait en permanence de la piètre qualité de 2 de ses cadres commerciaux, sans pour autant les mettre face à leurs piètres résultats. Un jour ou il était particulièrement déçu des chiffres mais qu’il n’affrontait pas pour autant « sa » réalité ce qui est étonnant pour un chef d’entreprise. Je lui ai alors posé la question suivante :
« Pourquoi n’engages tu pas le dialogue avec eux si leurs résultats sont si mauvais ? »
Il m’a répondu qu’il ne comprenait pas pourquoi ils étaient mauvais puisqu’il les avaient doté des meilleurs outils, de bons salaires et d’avantages importants.
Là je lui ai simplement dit :
« En fait tu n’as pas le courage de reconnaître que c’est toi qui t’es trompé, trompé en les recrutant, donc c’est ton choix que tu ne veux pas sanctionner »
Le dirigeant doit faire preuve de courage comme un chef d’orchestre il assume les fausses notes de l’ensemble de l’orchestre et ce en toute visibilité puisqu’il est le plus exposé.
C’est toute la différence entre un dirigeant chef d‘orchestre responsable et le dirigeant homme orchestre qui redescend d’un niveau pour ne plus être mis en exergue ou en responsabilité.
En effet le dirigeant homme orchestre n’a plus le courage de déléguer car il n’a pas confiance en ses collaborateurs mais avant tout en ses choix puisque c’est lui qui à choisi ses collaborateurs c’est donc en lui qu’il n’a pas confiance.
Je pourrais parler des heures d’exemples d’entreprise ou le courage d’un dirigeant à été un moteur essentiel de a réussite comme d’entreprise ou le courage d’un dirigeant à été un facteur catastrophique frisant l’obsession et empêchant de voir la réalité en face.